Ouvrir un cabinet d'orthophoniste : comprendre l'essentiel

Qui peut ouvrir un cabinet d’orthophoniste ?

Pour ouvrir un cabinet d’orthophoniste, il est impératif de détenir un certificat de capacité d’orthophoniste. À savoir qu’en France ce certificat s’obtient au moyen d’un concours très sélectif.

Avant de s’établir l’orthophoniste doit enregistrer son diplôme auprès de l’Agence régionale de la Santé (ARS).

Où ouvrir un cabinet d’orthophoniste ? 

Comme pour toute profession libérale, l’ouverture d’un cabinet d’orthophoniste doit au préalable s’accompagner d’une étude de la concurrence et des opportunités géographiques.

Choisir le lieu d’implantation de son cabinet n’est pas une étape à prendre à la légère, en ce qu’elle va déterminer la bonne réalisation de l’activité professionnelle. 

Nombreux sont les praticiens voulant s’établir dans les grandes villes.

Toutefois pour bénéficier d’une plus grande visibilité et attractivité, il est conseillé de favoriser les départements et villes où les spécialistes sont moins nombreux.

Comment ouvrir un cabinet d’orthophoniste ? 

 

Quel statut juridique choisir pour ouvrir un cabinet d’orthophoniste ?

Un orthophoniste ne peut pas opter pour le statut d’auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur.

En effet c’est une profession libérale soumise au Code de la Santé.

Néanmoins l’orthophoniste peut songer à différentes formes juridiques pour ouvrir son cabinet d’orthophoniste. 

Si l’orthophoniste est seul, il pourra opter pour l’entreprise individuelle (EI). 

De plus, il a la possibilité de choisir la société d’exercice libéral (SEL) qui connaît 4 formes : 

• Société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL) ;
• Société d’exercice libéral à forme anonyme (SELAFA) ;
• Société d’exercice libéral par actions simplifiée (SELAS) ;
• Société d’exercice libéral en commandite par actions (SELCA).

Enfin il est possible d’ouvrir son cabinet d’orthophoniste en société civile professionnelle (SCP). 

 

Quelles sont les étapes juridiques et administratives pour l’ouverture d’un cabinet d’orthophoniste ?

Pour exercer en secteur libéral plusieurs étapes sont à effectuer :

• Il conviendra d’abord de valider votre diplôme à la DTARS (Division Territoriale de l’Agence Régionale de Santé) afin d’obtenir un numéro professionnel ADELI, et une carte professionnel (CPS) ;

Bon à savoir : il est impossible de s’inscrire dans deux départements en même temps. 

• Ensuite il s’agira de vous inscrire auprès de l’Assurance Maladie. Vous devrez alors vous enregistrer à la CPAM, suite à quoi votre caisse d’assurance vous inscrira au Fichier national des professions de santé (FNPS). Vous obtiendrez ainsi des feuilles de soins pré-identifiées ;
• Vous devrez par la suite vous déclarer à l’URSSAF, en effet cet organisme s’occupe du recouvrement de vos cotisations sociales ;
• Enfin, il faudra vous inscrire à la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes et pédicures-podologues (Carpimko).

Comment financer l’ouverture d’un cabinet d’orthophoniste ? 

Pour ouvrir un cabinet d’orthophonie vous devrez d’abord vous assurer que votre projet est fiable financièrement.

 

Vos besoins pour ouvrir un cabinet d’orthophonie

L’ouverture d’un cabinet d’orthophoniste requiert, comme toute profession médicale accueillant des patients, la prise en compte de divers besoins matériels.

Le coût de cette ouverture dépend bien entendu de votre choix de vous installer seul ou dans un cabinet médical avec plusieurs praticiens. 

Dans un premier temps, il vous faudra un local pour exercer votre activité, son coût dépendra de votre volonté de le louer, de l’acheter, ou de le rénover.

Outre le mobilier, vous devrez vous conformer aux normes de sécurité et d’accessibilité, tout en protégeant la confidentialité de vos patients lors de vos consultations.

En comparaison à de nombreux professionnels de la santé, ouvrir un cabinet d’orthophoniste ne nécessite pas un grand investissement. À l’inverse, certaines professions impliquent un matériel très coûteux.  

Dans un second temps, il est important de ne pas négliger les coûts annexes à votre profession. Comme par exemple l’installation d’un système informatique, d’un terminal carte vitale et carte de paiement, et les diverses assurances en fonction de vos besoins. 

 

Comment financer l’ouverture d’un cabinet d’orthophoniste ?

L’ouverture de votre cabinet passe nécessairement par plusieurs étapes.

Tout d’abord, il s’agira de réunir vos fonds propres disponibles pour la création de votre activité.

Ensuite, vous pourrez demander auprès d’organismes bancaires un crédit professionnel. 

Enfin, des aides financières peuvent vous être allouées.

En effet, dans les zones de désertification médicale où il manque des praticiens, des aides du FIQCS, de l’Etat et des collectivités territoriales, sont apportées pour l’ouverture de votre cabinet. 

Mise en ligne : 10 juin 2021

Rédacteur : Andréa LISCH, Master 1 Droit international et européen des affaires à l’Université Catholique de Lille. Sous la direction de Maître Amélie Robine, Avocat au Barreau de Paris et Docteur en Droit.

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