Comment se passent les dépistages réalisés en matière de stupéfiants ?
Quels sont les modes de dépistages ?
Il existe deux modes de dépistage : le recueil salivaire et le recueil urinaire.
S’agissant du recueil et du test urinaire, ils peuvent uniquement être effectués par :
- Un médecin ;
- Un biologiste ou encore ;
- Un étudiant en médecine.
Sur réquisition d’un officier de police judiciaire (OPJ) , d’un agent de police judiciaire (APJ) ou d’un APJ adjoint sous la responsabilité d’un OPJ, fournissant l’ensemble du matériel nécessaire à la procédure.
Le non-respect de ces dispositions entraîne la nullité de la procédure.
Le dépistage salivaire est directement effectué par un OPJ, un APJ ou encore un APJ adjoint agissant sous la responsabilité d’un OPJ.
Dans quels cas sont réalisés les dépistages en matière de stupéfiants ?
Le dépistage obligatoire en cas d’accident mortel ou corporel de la circulation
Le dépistage facultatif en cas d’accident matériel ou d’infraction au Code de la route
- Le dépistage facultatif en cas d’accident matériel
- Le dépistage facultatif s’il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner que cette personne a fait usage de stupéfiants
- Le dépistage préventif sur réquisition du Procureur de la République
- Le dépistage à l’initiative de l’OPJ
Quelles sont les règles d’analyse des prélèvements salivaires et sanguins ?
Tous les prélèvements sont adressés à un laboratoire de biologie médical ou à un laboratoire de police scientifique ou à un expert inscrit en toxicologie répondant aux conditions de compétences posées par l’article R. 235-9 du Code de la route.
La recherche et la confirmation des produits stupéfiants se font au moyen de matériels et méthodes respectant des seuils minima de détection des produits
Que se passe-t-il après le dépistage ?
Si le test se révèle positif ou en cas de refus du conducteur de se soumettre au test, ou en cas d’impossibilité de se soumettre au test de dépistage, les OPJ ou APJ préconisent d’autres examens ou analyses afin d’établir la consommation de stupéfiants.
A savoir : Que risque-t-on en cas de refus de se soumettre à un tel test?
- Le refus de se soumettre à l’épreuve de dépistage afin de vérifier l’usage de stupéfiants est puni de 2 ans de prison et de 4 500 € d’amende ;
- Il entraîne également le retrait de 6 points au permis de conduire ;
- De même, la personne mise en cause pourra se voir infliger une ou des peines complémentaires telles qu’une suspension de permis par exemple.
En cas de décès du ou des conducteurs impliqués dans l’infraction, un prélèvement sanguin se révèle être l’unique moyen d’analyse.
En dehors de cette hypothèse, le prélèvement sanguin est alternatif au prélèvement salivaire.
Autrement dit, il peut donc être réalisé soit un prélèvement sanguin, soit un prélèvement salivaire, selon le bon vouloir de l’OPJ ou de l’APJ.
Si un prélèvement salivaire est réalisé :
Le prélèvement salivaire est effectué par le conducteur lui-même, sous le contrôle de l’OPJ ou de l’APJ, à l’aide d’un ensemble comprenant :
- Un collecteur ;
- Un flacon ou tube ;
- Une enveloppe de conditionnement destinée à contenir et identifier le prélèvement.
Après ce prélèvement, l’OPJ ou l’APJ doit demander au conducteur s’il souhaite avoir la possibilité de réaliser une contre analyse, dans les 5 jours suivants la notification du résultat du prélèvement salivaire.
Si la réponse est positive, il est procédé dans un délai très court, à un second prélèvement sanguin dans un tube de 10ml, confié à un autre laboratoire ou expert répondant aux mêmes exigences et méthodes.
De même, le conducteur peut demander qu’il soit procédé, sur l’échantillon de contre analyse, à la recherche de médicament psychoactifs pouvant avoir des effets sur la conduite (par exemple la prise d’un médicament contenant de la codéine).
Si un prélèvement sanguin est réalisé :
Il doit être effectué sur le conducteur en présence d’un OPJ ou APJ, par :
- Un médecin;
- Un biologiste ;
- Ou un étudiant en médecine autorisé.
Sur réquisition d’un OPJ, APJ ou d’un APJ adjoint sous la responsabilité d’un OPJ, fournissant l’ensemble du matériel nécessaire à la procédure.
Dans les 5 jours de la notification du résultat du prélèvement salivaire, le conducteur pourra demander une contre analyse du 2e tube de prélèvement