Comment se déroule une procédure de sauvegarde ?
Après avoir entendu le débiteur qui demande la mise en place d’une procédure de sauvegarde, le Tribunal se prononce sur l’ouverture de la procédure.
La période d’observation
L’ouverture de la procédure de sauvegarde débute par la période d’observation. D’une durée maximale de six mois (renouvelable une fois), cette période sert à réaliser une évaluation complète de la situation de l’entreprise, tout en permettant la poursuite de son activité.
Durant cette période, et de manière spécifique à la sauvegarde, le débiteur continue à administrer son entreprise.
Toutefois, lorsqu’un administrateur est désigné, celui-ci est chargé soit de surveiller le débiteur dans sa gestion, soit de l’assister.
Les effets de la procédure de sauvegarde
Le jugement d’ouverture de la procédure de sauvegarde interrompt ou interdit toute action en justice de la part de tous les créanciers antérieurs au jugement d’ouverture et de certains créanciers postérieurs, tendant à :
- la condamnation du débiteur au paiement d’une somme d’argent ;
- la résolution d’un contrat pour défaut de paiement d’une somme d’argent.
Le jugement d’ouverture arrête ou interdit également toute procédure d’exécution de la part des créanciers susmentionnés.
L’élaboration d’un projet de plan de sauvegarde
Dans la procédure de sauvegarde, c’est le débiteur qui, avec le concours de l’administrateur et au vu du bilan économique, social et environnemental, propose un plan.
S’il n’y a pas d’administrateur, le débiteur élabore le projet de plan seul.
Le projet de plan détermine les perspectives de redressement en fonction des possibilités et modalités d’activités, de l’état du marché et des moyens de financement disponibles. En outre, il définit les modalités de règlement du passif et les garanties éventuelles que le débiteur doit souscrire pour en assurer l’exécution.
L’apurement du passif étant une condition d’adoption du plan, la consultation des créanciers est obligatoire.