Quelles étapes pour ouvrir une franchise médicale ?
Plusieurs étapes clés doivent être respectées pour l’ouverture d’une franchise médicale.
Étude du réseau de franchise médicale
La franchise médicale représente de nombreux atouts, mais encore faut-il étudier le réseau de franchise médical avant d’y adhérer. C’est une étape préalable cruciale à l’ouverture de votre franchise.
Tout d’abord, il faudra s’assurer de la notoriété et de l’image du réseau, en prenant en compte les avis clients par exemple, ou la réussite des franchisés déjà membre de ce réseau de franchise. Le plus souvent, les chiffres sont facilement accessibles, notamment le chiffre d’affaires que vous pourriez obtenir en devenant franchisé. Prenons par exemple le réseau de franchise BODYSANO. Selon les chiffres communiqués, le chiffre d’affaires réalisable après 2 ans de franchise est de 200 000 euros.
De surcroît, il est également nécessaire de s’assurer de la stabilité financière du réseau, lequel est souvent un indice que le réseau est viable. De même, vous allez devoir vous assurer que le réseau puisse vous procurer une assistance commerciale et technique. C’est d’ailleurs l’une des obligations du franchiseur envers le franchisé.
Les moyens de financements
Après avoir déterminé quel réseau vous souhaitez intégrer pour ouvrir votre franchise, la prochaine étape est de réunir le financement nécessaire à votre projet.
Il s’agit ici de démontrer au franchiseur que vous avez une certaine capacité de financement.
Il est important, pour le franchisé, d’être solvable et de pouvoir faire face à certains frais tels que l’apport personnel, le droit d’entrée dans la franchise, les redevances pour votre appartenance à un réseau de franchise. Le franchisé doit aussi avoir la capacité d’assurer une gestion saine de son entreprise, c’est-à-dire qu’il doit avoir la capacité de payer les salaires de son personnel, le matériel, etc.
Le plus souvent, le franchisé souscrit un prêt bancaire. Or, pour convaincre les prêteurs de fonds, il vous faudra monter un business plan. Il s’agit d’un document décrivant la stratégie commerciale et financière de votre projet. Il servira à convaincre les banques de vous prêter les fonds nécessaires à l’ouverture de votre franchise.
Le franchisé peut aussi bénéficier d’un prêt à taux zéro, d’aides et subventions octroyées par l’État ou encore des organismes publics.
Choix du statut juridique
Le choix du statut juridique est une étape importante puisque selon le statut juridique choisi, les conséquences juridiques et fiscales ne sont pas les mêmes. Le choix dépend de la volonté de s’associer, de la volonté de protéger son patrimoine personnel, de l’étendue de la responsabilité, des règles régissant la rémunération du dirigeant, de souhait de verser des dividendes en fin d’année, etc.
Il existe des statuts pour entreprendre seul, tel que l’entreprise individuelle (EI) ou l’entreprise Unipersonnelle à responsabilité (EURL). L’avantage de l’entreprise individuelle, c’est que la création est simplifiée car elle ne requiert pas la rédaction de statut. Cependant, le patrimoine personnel est confondu avec le patrimoine personnel. Dans ce contexte, votre patrimoine personnel n’est pas protégé.
L’EURL, quant à elle, protège le patrimoine personnel de l’associé individuel puisque la responsabilité est limitée à ses apports. Contrairement à l’EI, la création d’une EURL nécessite la rédaction de statuts pour prévoir le fonctionnement de la société.
S’agissant de professionnels de santé, il existe aussi des statuts juridiques spécifiques à l’exercice d’une activité libérale. Il s’agit des sociétés d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL) ou encore de la société d’exercice libéral par action simplifiée (SELAS). Elles sont destinées aux professionnels de santé ayant la volonté de s’associer. Le montant de l’apport minimum est fixé à 1 euro. Ce type de statut juridique requiert des formalités de création tel que la rédaction des statuts. Attention, le dirigeant doit exercer la profession exercée par la société.
Bon à savoir : pour la rédaction des statuts, il est conseillé de se tourner vers un professionnel afin d’éviter que des clauses soient déclarées nuls. En outre, des formalités d’enregistrement à l’ordre concerné peuvent être imposées.
Le choix du local
Le franchiseur peut trouver un local au franchisé, mais ce n’est pas une obligation. Parfois, il fournit le local au franchisé lorsqu’il souhaite développer une franchise médicale dans un endroit particulièrement fréquenté.
À défaut, le franchisé devra trouver son propre local. Pour ce faire, il peut procéder à une étude démographique afin de déterminer l’effectif de la population dans un endroit en particulier. Il peut s’intéresser au nombre de professionnels exerçant la même activité que lui, pour éviter de s’installer à un endroit où le marché est verrouillé.
Documents nécessaires
Le franchisé devra consulter le Document d’Information Précontractuel (DIP) qui lui sera fourni par le franchiseur.
Bon à savoir : depuis la loi Doubin le franchiseur à l’obligation de fournir le document d’information précontractuel à ses franchisés et ceux 20 jours minimum avant la conclusion du contrat. Il s’agit d’un document qui fournit des informations sincères sur le réseau de franchise tel que l’expérience du franchiseur, l’ancienneté, l’état du marché, etc.
Enfin, le franchisé devra prendre connaissance du contrat de franchise rédigé par le franchiseur. Prenez garde à bien prendre connaissance de toutes les clauses de ce contrat avant d’y apposer votre signature. À la signature de ce contrat, le franchisé devra verser un droit d’entrée dans la franchise. Par la suite, le franchisé devra verser des redevances à son franchiseur.