Comment utiliser l’image d’un sportif légalement ?
L’image d’un sportif peut être utilisée à des fins lucratives. On parle de « patrimonialisation » de l’image du sportif.
Cette utilisation peut être faite par le club dont le sportif ou l’entraîneur est membre, mais également par un annonceur qui souhaite associer son image avec les valeurs sportives.
Les sociétés sportives comme les associations sportives peuvent vouloir conclure des contrats d’exploitation d’image avec les sportifs et les entraîneurs professionnels qui sont membres de leur structure.
Un tel partenariat présente beaucoup d’avantages et notamment celui de promouvoir les activités du club sportif. Néanmoins, une telle collaboration est encadrée légalement et fait l’objet d’une réglementation précise qui ne doit pas être négligée. Le contrat d’image d’un sportif n’est pas un contrat de travail.
Quelle rémunération pour le sportif ?
La redevance versée au sportif ou à l’entraineur professionnel en contrepartie de l’exploitation de son image n’est ni un salaire, ni une rémunération dès lors que deux conditions sont remplies :
- La présence physique des sportifs ou des entraineurs professionnels n’est pas requise pour exploiter commercialement leur image, leur nom ou leur voix ;
- La redevance des sportifs ou des entraîneurs professionnels n’est pas fonction du salaire reçu dans le cadre du contrat de travail, mais des recettes générées par cette exploitation commerciale de leur image, de leur nom ou de leur voix.
En outre, le contrat doit préciser, à peine de nullité, plusieurs éléments essentiels :
- L’étendue de l’exploitation commerciale de l’image du sportif, son nom ou de sa voix, notamment la durée, l’objet, le contexte, les supports et la zone géographique de cette exploitation commerciale ;
- Les modalités de calcul et du montant de la redevance versée à ce titre, notamment en fonction des recettes générées par cette exploitation ;
- Le plafond de la redevance susceptible d’être versée au sportif ou à l’entraîneur professionnel ainsi que la rémunération minimale au titre du contrat de travail à partir de laquelle le contrat peut être conclu par le sportif ou l’entraîneur professionnel tels que définis par la convention ou l’accord collectif national.
Le partenariat commercial peut prendre la forme d’un accord de sponsoring. Le sponsoring est l’une des premières sources de financement du sport. Il est très fréquent que les sportifs professionnels, les clubs, les fédérations ou même les organisateurs d’évènements sportifs soient liés par un ou plusieurs contrats de sponsoring avec un annonceur.
Il s’agit de mettre en place un partenariat entre un professionnel et un acteur du monde du sport pour mettre en commun les ressources et les forces de chacune des parties.
Il est judicieux de contractualiser cette relation, cela limite le risque de litiges d’une part, et d’autre part cela sécurise les relations entre les parties.
Dans le cadre de la rédaction d’un contrat de partenariat commercial, il est impératif de suivre un formalisme particulier. Il faut en effet inclure six clauses essentielles qui sont relatives à :
- L’objet du contrat ;
- Les modalités d’exécution du contrat ;
- La durée du contrat ;
- Le prix des prestations et les modalités de paiement ;
- Les modalités de fin du contrat ;
- Les moyens de règlement de litige éventuel.