Comment réussir son crowdfunding ?
Comme dit précédemment, en période de crowdfunding, il faut atteindre son objectif. Pour ce faire, il faut au préalable, bien identifier ses besoins. Si vous souhaitez mener une campagne de crowdfunding, il faut que vous ayez un montant exact à récolter.
La fourchette est large : les montants demandés sont compris entre 1 000€ et 8 millions €. Ne visez pas trop haut au risque de ne pas atteindre votre objectif.
L’opération de crowdfunding peut être menée à n’importe quel moment de la vie d’un projet. Le financement participatif peut être utile au stade de création d’un produit, pour renforcer une branche déjà créée ou assurer la pérennité d’une autre.
Il existe quatre grandes branches de crowdfunding. Le mode que vous choisirez doit correspondre à vos besoins : tester le marché, développer une branche, une société … Voici les principales caractéristiques des types de crowdfunding existant :
Le don contre don, le financement par le don
Ce mode de crowdfunding est très utilisé pour récolter des montants peu importants (de 1 000 à 30 000€). Concrètement, contre une participation au projet, l’investisseur reçoit des goodies, son nom sur un projet, etc.
Il s’agit alors d’une compensation en nature contre une participation financière, publicitaire ou logistique par exemple.
Pour toucher les investisseurs, les entrepreneurs utilisent les réseaux sociaux grâce à des posts promotionnels, des vidéos de présentation, leur réseau, etc.
Le don contre don permet par exemple de fédérer une communauté, de tester sa campagne de communication et de bénéficier d’un financement intéressant.
Ce mode alternatif de financement est relativement libre dans la forme. Toutefois, les fonds récoltés doivent passer par une plateforme immatriculée auprès de l’IFP.
Le financement en prévente
Le crowdfunding en prévente est très utile pour financer la première production d’un produit. Concrètement, les contributeurs achètent le produit. Les fonds reçus par l’entrepreneur permettront de lancer la première vague de production. Les futurs clients pourront tester le produit et faire leur retour.
Ce mode alternatif de financement permet d’effectuer un premier test marché rentable.
L’equity crowdfunding, le financement contre prise de participation.
Ce type de financement se rapproche le plus du mécanisme des Business Angels. Les contributeurs reçoivent, en contrepartie de leur investissement, des actions dans la société. Ils sont alors intéressés au capital et au résultat de cette dernière.
Ce mode de financement alternatif est utile pour les montants de 100 000€ à 8 millions d’€.
En outre, cela permet de laisser entrer les investisseurs au capital de la société tout en conservant un contrôle sur le projet pour une durée déterminée.
Concrètement, les plateformes de “Crowdfunding equity” analysent le dossier de l’entrepreneur et décident ou non d’investir dans le projet. Le tout est supervisé par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers).
En investissant, les contributeurs participent à l’expansion de la société. Une fois cette dernière très attractive, les investisseurs peuvent revendre leurs parts.
Toutefois, l’equity crowdfunding est le financement participatif le plus réglementé :
- Il convient de rédiger un pacte d’associé et des bulletins de souscription avec les investisseurs car ils deviennent actionnaires de la société. Un avocat peut vous accompagner dans la rédaction de ces documents juridiques complexes ;
- Par ailleurs, l’equity ne peut être utilisé que pour les SA ou SAS non cotées en bourse ;
- Le montant récolté ne peut être supérieur à 2,5 millions d’€ ;
- La plateforme qui recueille les investissements doit avoir le statut de conseiller en financement participatif.
Le financement contre prêt
Le crowdfunding-prêt consiste en l’endettement d’un entrepreneur auprès de particuliers via une plateforme de crowdfunding. Les contributeurs prêtent des fonds à l’entrepreneur qui va, in fine, leur rembourser la somme accordée (capital + intérêts déterminés).
Tout comme l’equity crowdfunding, le financement contre prêt est très encadré pour ne pas faire concurrence au monopole bancaire. Les montants ne doivent pas être trop importants (de 100 000 à 8 millions d’€) mais les taux d’intérêts sont libres.
De ce fait, ils sont souvent supérieurs à un taux bancaire. Les taux varient entre 5 et 10% avec des échéances.
Depuis 2016, il est également possible pour les SA, SAS et SARL, d’émettre des minibons. Toutefois, le capital de ces sociétés doit être entièrement libéré et la société doit justifier de trois années d’existence. Les minibons sont très réglementés.
L’avantage du don en crowdfunding est non négligeable. Les montants collectés permettent de couvrir un manque de trésorerie temporaire ou bien de financer des projets non couverts par les banques (investissement immatériel par exemple).
Ce type de financement est toutefois à privilégier par les entreprises matures, celles qui ont déjà une certaine place sur le marché.
Exemple : Le crowdfunding immobilier comparatif est une branche du crowdfunding très appréciée des investisseurs. Il s’agit du financement participatif en matière immobilière.
Les contributeurs peuvent participer au financement de projet immobilier (construction, rénovation, restauration, etc.). Il s’agit d’un financement-prêt car les investisseurs vont in fine être remboursés (capital accordée augmenté des intérêts).
L’investisseur est rémunéré grâce à des intérêts. Le crowdfunding immobilier comparatif est une très bonne alternative à l’investissement immobilier traditionnel : vous n’avez pas de locataires à gérer.
Pour les investisseurs, ce mode de financement permet d’augmenter les fonds propres du promoteur et de demander un prêt d’un montant moindre à la banque