Créer une startup : les étapes clés

Comment créer une startup ?

Créer une startup est une opération juridique largement facilitée en France. En effet, le pays comprend nombre de structures d’accompagnement, d’accélérateurs et d’incubateurs.

Pour rappel, une startup est une société innovante qui se caractérise par son haut potentiel de croissance ayant vocation à évoluer. 

L’entrepreneur qui entend lancer une startup doit prendre connaissance de la marche à suivre afin d’optimiser ses chances de succès. 

Vous êtes entrepreneur et vous souhaitez créer une startup ? Cet article est fait pour vous. 

Avocats en droit des affaires, nous pouvons vous accompagner dans cette démarche de création de startup. 

Étape 1 pour créer une startup : évaluer le potentiel de mon idée sur le marché 

La première étape pour créer une startup est d’évaluer le potentiel de votre idée sur un marché déterminé. 

 

Déterminer mon idée

Votre idée doit être clairement déterminée avant de monter une startup

Cela permet

  • D’abord de s’assurer qu’elle est pertinente. Elle ne sera pas nécessairement unique. Toutefois, elle doit présenter une certaine originalité pour apporter une amélioration à ce qui existe déjà ; 
  • Ensuite de s’assurer que votre équipe est compétente pour la réaliser. Elle doit correspondre aux projets des différents membres de l’équipe mais aussi à leurs niveaux d’expertise et à leurs qualifications. 
  • Enfin de délimiter le marché.

Votre idée doit être rentable sur le long terme. 

Pour ce faire, il faut dès l’origine

  • Fixer la cible de votre startup (marché de niche ou de masse) ;  
  • Fixer l’étendue du champ d’action de votre startup (marché régional, national ou international). 

La réalisation d’un benchmark est alors vivement conseillée.

Cette étude de marché vous permettra : 

  • D’adapter vos produits ou services au marché auquel vous les destinez ;
  • D’améliorer les avantages concurrentiels de vos produits ou services. 

Bon à savoir : créer sa startup suppose d’avoir une connaissance du marché dans lequel vous entendez vous intégrer. L’accompagnement par un avocat est conseillé. 

Étape 2 pour créer une startup : élaborer un business plan et un communication plan 

La deuxième étape pour créer une startup est d’élaborer votre business plan et votre communication plan. En effet, il n’existe aucun modèle prédéfini. 

 

Mettre au point mon business plan

Le business plan est la présentation de la stratégie financière de la startup

Il vous permet de vous assurer que le projet entrepris est réalisable d’un point de vue financier. Il conduit à l’élaboration d’un business model qu’il vous faudra suivre. 

 

Mettre au point mon communication plan

Le communication plan est la présentation de la stratégie publicitaire de la startup

Il vous permet de séduire puis de fidéliser une potentielle clientèle pour vos produits ou services. 

Son efficacité doit évidemment être testée sur le long terme.

En amont de la création de votre startup, vous allez devoir déterminer les canaux de publicité qui vous correspondent (télévision, presse écrite, réseaux sociaux, etc.) et construire une marque forte. 

Bon à savoir : ce dossier constitué de votre stratégie financière et de votre stratégie de communication sera votre principal outil pour convaincre les investisseurs. Il doit donc être extrêmement solide pour augmenter vos chances de trouver des financements. 

Étape 3 pour créer une startup : financer ma startup avec peu de moyens 

La troisième étape pour créer une startup est de trouver un financement pour votre projet. 

Pour attirer les investisseurs, il est souvent nécessaire pour l’entrepreneur d’investir lui-même dans sa startup au départ. Toutefois, vous pouvez créer une startup sans argent en ayant recours à des modes de financement particuliers. 

 

Les financements extérieurs classiques 

  • L’emprunt bancaire ;

Ce sera souvent le dirigeant qui engagera son patrimoine personnel en se portant caution pour les dettes de sa startup (backlink). 

  • La levée de fonds ;

Ce sera souvent le dirigeant qui effectuera des apports importants au départ pour convaincre les business angels d’investir leur argent personnel dans sa startup (backlink). 

  • Les financements extérieurs désintéressés ;
  • La levée de fonds crowdfunding ;

C’est un financement dit participatif. Il peut prendre la forme d’un prêt, d’un don ou d’une participation au capital de la société

  • Les appels à projet. 

Ces appels à projet sont introduits sur les sites internets d’agences et organismes (grandes entreprises, Union européenne, etc.).

Une réponse à un appel à projet permet de rencontrer les attentes d’un investisseur sans avoir à le convaincre en réalisant d’importants apports financiers. 

Bon à savoir : la création d’une startup exige presque toujours un certain budget. Vous pouvez sans doute prétendre à certaines aides proposées ou bien par l’État (ARE, ARCE) ou bien par des organismes (la bourse French Tech de BPI France). 

Étape 4 pour créer une startup : choisir la forme sociale la plus adaptée pour ma startup

La quatrième étape pour créer une startup est de choisir la forme sociale de votre startup. La loi n’impose aucune forme sociale à l’entrepreneur

Toutefois, il est de votre intérêt d’opter pour la forme sociale la plus souple possible puisque votre startup a vocation à évoluer. 

 

Quels sont les critères que vous devriez prendre en compte ? 

  • Le critère de la responsabilité : les risques dans les startup sont relativement élevés. La forme sociale la plus adaptée pour vous sera celle qui limite la responsabilité aux dettes sociales des associés ou des actionnaires au montant de leurs apports ;
  • Le critère de la pluralité d’associés. Les startup sont souvent fondées par plusieurs membres et financées par plusieurs investisseurs. La forme sociale la plus adaptée pour vous sera sans doute celle qui permet cette pluralité.

 

Quelles sont les formes sociales les plus répandues dans les startup ?

3 formes sociales sont très répandues dans les startup. Elles remplissent les critères susmentionnés. Vous pouvez décider : 

La SARL est une société relativement souple ce qui offre une grande marge de manœuvre aux associés. Pour autant, la loi l’encadre largement afin de limiter le risque des associés. 

  • Elle est sans doute la forme sociale la plus sécurisante. 

La SA est une société très rigide ce qui permet de limiter au maximum le risque des actionnaires et leur participation à la vie sociale. Pour autant, cette absence de souplesse est inadaptée à une jeune startup. 

  • Elle est très rarement utilisée pour des startup et est presque réservée aux entreprises cotées

La SAS est une société extrêmement souple ce qui laisse aux associés une totale liberté pour organiser la vie sociale. Pour autant, l’absence presque totale d’encadrement légal conduit à créer un risque important pour les associés. 

  • Elle est tout de même la forme sociale la plus utilisée par les startup.  

Bon à savoir : afin d’augmenter vos chances de succès dans le cadre d’une procédure judiciaire, le recours à un avocat peut être judicieux. Notamment, la fiscalité diffère selon la forme sociale choisie. Dès lors, les conseils d’un avocat fiscaliste sont essentiels pour faire le choix le plus opportun.

 

Quels sont les avantages et inconvénients de chaque forme sociale  pour la startup ?

 

Forme sociale  Avantages  Inconvénients 
SARL Entre 2 et 100 associés. 

Pas de capital social minimum. 

Possibilité de réaliser des apports en numéraire, en nature et en industrie. 

Versement potentiel de dividende sous forme de salaires. 

Des titres sociaux non-négociables (parts sociales) et unique (pas de parts sociales préférentielles). 

Sortie difficile des associés en présence de clauses d’agrément. 

SA  2 actionnaires minimum. 

Capital social minimum de 37 000€. 

Des titres sociaux négociables (actions) et variés (actions de préférence). 

Sortie facilitée des actionnaires en l’absence de clauses d’agrément. 

Possibilité de réaliser uniquement des apports en numéraire et parfois en nature. 

Pas de versement de dividende sous forme de salaires. 

Modèle de fonctionnement et de direction très complexe. 

SAS  2 associés minimum. 

Pas de capital social minimum. 

Possibilité de réaliser des apports en numéraire, en nature et parfois en industrie. 

Des titres sociaux négociables (actions) et variés (actions de préférence). 

Sortie facilitée des associés si les statuts ne prévoient pas de clauses d’agrément. 

Possibilité d’intégrer des clauses exceptionnelles dans les statuts avec l’accord unanime des associés : clause de préemption, clause d’agrément, clause d’incessibilité, clause de garantie d’actif et de passif, etc. 

Modèle de fonctionnement et de direction laissé au choix des associés. 

Pas de versement de dividende sous forme de salaires. 

Aucun modèle de fonctionnement et de direction “de secours” prévu en cas d’insuffisance des statuts. 

Possibilité d’aménager dans les statuts les droits des associés en les diminuant. 

Étape 5 pour créer une startup : créer juridiquement ma start up

La cinquième étape pour créer une startup est de créer juridiquement votre entreprise. Cette étape est essentielle puisqu’elle confère le statut de société à votre projet

Ces démarches dépendent en partie de la forme sociale que vous avez choisie pour votre startup. Toutefois, certaines formalités doivent être accomplies peu importe la forme sociale :

  • La rédaction des statuts de la startup ; 
  • Le dépôt et l’enregistrement desdits statuts au greffe ; 
  • La déclaration des activités de la startup ; 
  • L’immatriculation de la startup au registre du commerce et des sociétés (RCS). 

Bon à savoir : ces démarches pour créer une startup peuvent se faire en ligne. Toutefois, il apparaît judicieux de se rapprocher d’un avocat afin de s’assurer de la bonne exécution de ces formalités. 

Mise en ligne : 14 juin 2021

Rédacteur : Maëlle PEYRAT, Diplômée des Universités de Paris 2 Panthéon-Assas et de Paris 4 Sorbonne Lettres. Sous la direction de Maître Elias BOURRAN, avocat au Barreau de Paris et Docteur en Droit.

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