Ouvrir un cabinet d'ostéopathie : tout savoir en 5 min

Comment ouvrir un cabinet d’ostéopathie ?

L’ostéopathie est une pratique médicale reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la loi française depuis le début des années 2000. 

Ces dernières années, le marché de l’ostéopathie s’est largement développé. En effet, la demande des patients a beaucoup augmenté, tout comme le nombre d’ostéopathes qui sont de plus en plus nombreux à ouvrir un cabinet d’ostéopathie.

En effet, s’il est possible d’exercer la profession d’ostéopathe en tant que salarié ou associé, le mode libéral reste le plus répandu. 

Toutefois, des démarches complexes doivent être suivies rigoureusement afin d’être en accord avec les réglementations en vigueur. 

Vous souhaitez ouvrir un cabinet d’ostéopathie ? Cet article est fait pour vous.

Avocats en droit de la santé, nous pouvons vous accompagner dans vos projets en matière de santé.

Qui peut ouvrir un cabinet d’ostéopathie ?

 L’exercice d’une activité d’ostéopathe est réservée aux professionnels titulaires d’un diplôme d’Etat délivré après formation de 5 ans.

Une fois obtenu, le diplôme doit être déclaré auprès de l’Agence Régionale de Santé de votre région qui vous délivrera une autorisation de faire usage professionnel de votre titre d’ostéopathe. 

Il est aussi possible d’exercer cette activité en étant titulaire d’une autorisation d’exercice qui peut être délivrée par le directeur de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de votre région. 

Cette inscription vous permettra notamment d’obtenir votre numéro ADELI, obligatoire pour l’exercice de votre activité. Il vous permet d’être référencé dans le répertoire du système d’information national des professionnels de santé. 

Quelles sont les démarches juridiques pour ouvrir un cabinet d’ostéopathie ?

Pour ouvrir un cabinet d’ostéopathie, diverses démarches juridiques doivent être suivies. 

 

Quel statut juridique choisir pour ouvrir un cabinet d’ostéopathie ?

Tout d’abord, vous devrez choisir le statut juridique de votre cabinet d’ostéopathie. 

Le régime juridique le plus répandu pour ouvrir un cabinet d’ostéopathie est le régime libéral, que l’on retrouve sous la forme d’une Société d’Exercice Libéral (SEL). 

Il existe des déclinaisons à ce régime, qui présentent chacune des caractéristiques spécifiques qu’il vous conviendra de prendre en compte dans votre choix. 

Il existe notamment la Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée (SELARL), la Société d’Exercice Libéral à Forme Anonyme (SELAFA), la Société d’Exercice Libéral par Actions Simplifiée (SELAS), ou encore la Société d’Exercice Libéral en Commandite par Actions (SELCA)

Par ailleurs, vous pouvez opter pour l’un des régimes classiques la Société à Responsabilité Limitée (SARL), l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL), etc. 

Ces différents statuts juridiques présentent chacun une réglementation spécifique et des procédures adaptées à respecter précisément. Il est conseillé de vous renseigner sur chacun des régimes afin d’opter pour le choix le plus adapté.

Bon à savoir : le choix de la structure sociale aura un impact sur la fiscalité applicable à votre activité. Prenez donc le temps de vous renseigner sur le sujet ou faites-vous accompagner par un professionnel.

 

Quelles sont les démarches administratives pour ouvrir un cabinet d’ostéopathie ?

Une fois que vous aurez fait le choix du régime juridique de votre cabinet, vous devrez réaliser les démarches pour créer votre société. 

Vous devrez notamment rédiger les statuts de votre société, déclarer votre société auprès de l’URSSAF grâce au Centre de Formalité des Entreprises (CFE). 

Vous devrez enfin souscrire à une assurance de responsabilité civile professionnelle (RCP), obligatoire pour assurer votre activité. Il est également indispensable de s’affilier aux régimes de protection sociale comme le Régime Social des Indépendants (RSI). 

 

Comment financer l’installation d’un cabinet d’ostéopathie ?

L’installation d’un cabinet d’ostéopathie requiert des moyens peu élevés, qui seront dépendants de vos choix notamment du local, du matériel, etc.

Il vous appartient d’évaluer votre budget et de l’adapter selon vos moyens et votre investissement envisagé.

Pour financer votre projet, vous pourrez vous-même investir une partie de vos fonds propres. 

Par ailleurs, vous pourrez faire appel à des financements extérieurs, notamment auprès d’une banque en demandant un prêt. 

Il existe enfin des aides publiques à la création : 

  • l’aide aux demandeurs d’emploi créant ou reprenant une entreprise (ACRE) ;
  • le Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise (NACRE) ;
  • le dispositif relatif aux Zones Franches Urbaines (ZFU) ;
  • le dispositif relatif aux zones de revitalisation rurale (ZRR). 

Ces différentes aides vous permettront de financer en partie votre projet. Il est conseillé de se renseigner sur chacune de ces aides afin d’évaluer votre éligibilité à ces financements.

Quelles sont les étapes pour l’installation d’un ostéopathe ?

Une fois les démarches nécessaires entreprises, il sera possible d’envisager de concrétiser l’installation de votre cabinet d’ostéopathie.

 

Étape 1 : réaliser une étude de marché pour ouvrir un cabinet d’ostéopathie

La première étape pour envisager d’ouvrir un cabinet d’ostéopathie consiste à réaliser une étude de marché. 

Celle-ci a pour but de déterminer la pertinence de votre projet au regard de l’offre déjà présente et de la demande des patients dans le lieu d’exercice envisagé par le praticien. 

 

Étape 2 : rédiger un business plan pour ouvrir un cabinet d’ostéopathie

Rédiger un business plan vous permettra d’établir la viabilité financière de votre projet. En effet, celui-ci vous permettra d’assurer la durabilité de votre projet et ainsi d’obtenir des financements. 

La première partie de votre business plan reprendra les éléments de votre étude de marché. Il s’agira de mettre en avant votre projet en montrant une réflexion approfondie derrière votre projet. 

Dans une seconde partie, vous devrez établir un prévisionnel financier qui constituera une garantie de la viabilité de votre projet. Ainsi, vous devrez prévoir les besoins financiers pour concrétiser votre projet d’une part, et d’autre part le potentiel de rentabilité de votre cabinet. Tous les frais impliqués par votre activité devront être pris en compte. 

 

Étape 3 : concrétiser l’installation de votre cabinet d’ostéopathie

Lorsque vous aurez accompli les démarches nécessaires et obtenu un financement (qu’il soit personnel ou venant de tiers), vous pourrez vous lancer dans l’installation de votre cabinet. 

Vous pourrez notamment vous installer dans un local, aménager votre cabinet, effectuer les achats de matériel nécessaires, éventuellement employer du personnel, commencer à rechercher des patients, etc. 

Dans toutes vos démarches, assurez-vous de respecter les réglementations en vigueur pour protéger au mieux votre projet et votre cabinet. 

Mise en ligne : 10 juin 2021

Rédacteur : Mélodie André, Master 1 Droit international à l’Université Paris 2 Panthéon Assas. Sous la direction de Maître Amélie Robine, Avocat au Barreau de Paris et Docteur en Droit.

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