Comment rédiger une clause de tag along ?
Sous quelles formes ?
La clause de sortie conjointe peut prendre différentes formes de rédaction.
Dans sa forme la plus simple, elle sera rédigée comme une promesse unilatérale d’achat faite par l’actionnaire majoritaire au bénéfice des autres actionnaires.
L’actionnaire majoritaire s’engage alors, une fois qu’il décidera de vendre ses propres actions, à racheter leurs titres à ses co-actionnaires.
Dans ce contexte, la clause de sortie conjointe s’assimile à une clause de retrait.
Naturellement, en tant que promettant, il ne sera obligé de procéder à ce rachat qu’une fois que les actionnaires minoritaires auront « levé l’option d’achat« (une fois qu’ils auront décidé de revendre leurs titres à l’actionnaire promettant).
La plupart du temps, les associés optent néanmoins pour une rédaction plus complexe. La clause de sortie peut ainsi être rédigée sous la forme d’une promesse de porte-fort.
Dans ce schéma, l’actionnaire majoritaire, appelé « porte-fort », ne promet pas de racheter leurs titres aux actionnaires minoritaires, mais de les faire acheter par le tiers acquéreur qu’il aura trouvé.
Bon à savoir : dans l’intérêt du porte-fort, il convient de fixer clairement l’étendue de son engagement dans la clause. Plus grand est le nombre de titres qu’il s’engage à faire acquérir, plus il sera difficile pour lui de tenir son engagement devant un tiers inconnu.
Quelles précautions prendre dans la rédaction de la clause de sortie conjointe ?
Dans le cadre de la rédaction de la clause de sortie conjointe, plusieurs précautions sont à prendre.
D’une part, il est impératif que la clause que vous aurez rédigée soit valide au regard du droit de la vente et des sociétés.
Une clause qui ne respecte pas certaines conditions de validité (licéité, objet et prix de la cession déterminés) peut être réputée non-écrite dans le pacte, et devenir nulle d’effet.
D’autre part, il est des formes de rédaction à éviter afin de garantir l’efficacité de la clause de sortie conjointe pour les actionnaires minoritaires.
Il arrive par exemple, que la clause de tag along prenne la forme d’une « promesse de bons offices« . Dans ce contexte, l’actionnaire majoritaire s’engage à faire du mieux qu’il peut pour faire acquérir les titres par le tiers acheteur.
En l’absence d’obligation de résultat plus déterminée, cette rédaction ne garantit pas aux actionnaires minoritaires qu’ils obtiendront la vente de leurs titres.
Bon à savoir : le recours à un avocat dans le cadre de la rédaction d’une clause de sortie conjointe peut être judicieux.