Annulation de caution bancaire en raison d’un vice de forme
C’est le Code de la consommation qui régit le droit applicable aux contrats de cautionnement. De ce fait, des mentions manuscrites obligatoires doivent figurer sur l’acte de consentement, à défaut de quoi ce dernier sera considéré comme nul.
Il est alors impératif de vérifier que les articles suivants soient inscrits sur l’acte litigieux en question, pour éventuellement contester sa validité.
Il faut distinguer à ce stade de l’analyse si le cautionnement est simple ou solidaire.
Si le cautionnement est simple, ce sont les mentions figurant à l’article L.341-2 du Code de la consommation qui doivent figurer sur l’acte, à savoir :
« Toute personne physique qui s’engage par acte sous seing privé en qualité de caution envers un créancier professionnel doit, à peine de nullité de son engagement, faire précéder sa signature de la mention manuscrite suivante, et uniquement de celle-ci : « En me portant caution de X…, dans la limite de la somme de… couvrant le paiement du principal, des intérêts et, le cas échéant, des pénalités ou intérêts de retard et pour la durée de…, je m’engage à rembourser au prêteur les sommes dues sur mes revenus et mes biens si X… n’y satisfait pas lui-même. »
Si le cautionnement est solidaire, c’est l’article L.341-3 du Code de la consommation qui indique quelle mention doit figurer, à peine de nullité, sur l’acte de cautionnement, à savoir :
« Lorsque le créancier professionnel demande un cautionnement solidaire, la personne physique qui se porte caution doit, à peine de nullité de son engagement, faire précéder sa signature de la mention manuscrite suivante : « En renonçant au bénéfice de discussion défini à l’article 2298 du code civil et en m’obligeant solidairement avec X…, je m’engage à rembourser le créancier sans pouvoir exiger qu’il poursuive préalablement X…».
En l’absence, de ces mentions manuscrites, il sera possible d’obtenir l’annulation de la caution solidaire d’un prêt professionnel.
Bon à savoir, la durée de l’engagement de la caution figure parmi les mentions manuscrites obligatoires de l’acte de cautionnement et constitue à ce titre une condition de validité de ce dernier.