Atteinte à la liberté : tout savoir en 5 min

Atteinte à la liberté : que faut-il savoir ?

La liberté désigne le fait de pouvoir penser et agir sans être soumis à une certaine autorité ou être contraint de quelque manière que ce soit.

Il existe de nombreuses définitions de la liberté, notamment la liberté de penser, d’expression, d’opinion, etc.

Suite à la Révolution Française, toutes les libertés accordées ont été rappelées au sein de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC) en 1789. 

En effet, les libertés sont considérées comme essentielles dans notre société et leurs atteintes sont sévèrement réprimées.

Si vous vous demandez : qu’est-ce qu’une atteinte à la liberté ? Cet article est fait pour vous.

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Qu’est-ce que l’atteinte à la liberté ?

L’atteinte à la liberté concerne toute violation à l’une des libertés proclamées dans les textes législatifs ou réglementaires.

De nombreuses libertés sont accordées aux Hommes. Parmi celles-ci figurent les libertés fondamentales.

Ces dernières correspondent aux libertés qui sont considérées comme indispensables pour un individu. 

Elles ont été mises en place et rappelées en France notamment à travers différentes textes :

  • La Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen (DDHC) ;
  • Le préambule de la Constitution de 1946 ;
  • Le préambule de la Constitution de 1958 ;
  • La Charte de l’environnement ;
  • La Convention Européenne de sauvegarde des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CEDH).

Ces libertés fondamentales peuvent se diviser en deux catégories :

  • Les libertés individuelles : il s’agit de celles accordées et exercées personnellement par chaque individu. Parmi elles on peut citer : la liberté de penser, d’avoir une opinion, la liberté d’expression ; etc ;
  • Les libertés collectives : elles correspondent aux libertés exercées à plusieurs, telles que la liberté d’association, la liberté de réunion ; etc.

De ce fait, chacun peut jouir des libertés individuelles et collectives qui lui sont accordées. 

Toutefois, si l’exercice de sa propre liberté porte atteinte à celle d’autrui, on considère qu’il y a une atteinte qui est portée à sa liberté. 

Par exemple, l’atteinte à la liberté de conscience ou l’atteinte à la liberté religieuse sont sanctionnées à cet effet.

Quels sont les différents types d’atteintes à la liberté ?

Tant les personnes publiques que les personnes privées peuvent porter atteinte à la liberté d’autrui.

Comment les personnes privées peuvent-elles porter atteinte à la liberté d’autrui ?

Les personnes privées désignent les :

  • Personnes physiques de droit privé ;
  • Et personnes morales de droit privé.

Dans ce contexte, plusieurs types d’atteintes peuvent être commis par des personnes privées comme la séquestration par exemple qui est une atteinte à la liberté d’aller et venir.

 

Comment les personnes publiques peuvent-elles porter atteinte à la liberté d’autrui ?

Parallèlement, les personnes publiques, telles que les agents publics, peuvent également porter atteinte à la liberté d’autrui. Toutefois, celle-ci peut aussi résulter d’une décision administrative. 

Dans le contexte, une atteinte à la liberté peut se matérialiser par :

  • Le comportement d’un agent public qui se caractérise par de la discrimination, un abus d’autorité, etc ;
  • Une décision administrative qui prive des individus d’aller et de venir, interdit la réalisation d’une réunion ou d’une manifestation ; etc.

Par exemple, les différents confinements en France ont été considérés par certains comme une atteinte à la liberté d’aller et de venir.

Que faire en cas d’atteinte à la liberté ?

La procédure diffère selon l’auteur de l’atteinte à la liberté. 

Que faire en cas d’atteinte à la liberté par une personne privée ?

Si une personne privée a porté atteinte à l’une de vos libertés, vous pouvez vous faire assister d’un avocat pénaliste afin de porter plainte contre cette dernière.

C’est ensuite un tribunal répressif qui jugera s’il y a bel et bien eu violation d’une de vos libertés. Il déterminera ensuite, le cas échéant, le montant des réparations auxquelles vous avez droit.

Que faire en cas d’atteinte à la liberté par une personne publique ?

Si vous considérez qu’une décision administrative porte atteinte à l’une de vos libertés, vous pouvez :

  • Réaliser un recours pour excès de pouvoir, afin de faire annuler cette décision et possiblement d’obtenir des dommages et intérêts ;
  • Réaliser un référé-liberté, s’il s’agit d’une atteinte grave à l’une de vos libertés fondamentales. La différence avec un recours ordinaire, c’est que le référé-liberté permet de demander en urgence au juge administratif de prendre des dispositions afin de protéger vos libertés fondamentales ;

Toutefois, le référé-liberté est soumis à la réunion de plusieurs conditions. En effet, si vous souhaitez réaliser ce type de procédure, vous devez :

  • Prouver que votre situation est caractérisée par une certaine urgence ;
  • Justifiez que c’est bien l’une de vos libertés fondamentales qui est mise en cause, comme par exemple une atteinte à votre liberté d’expression ;
  • Et enfin, démontrer que l’atteinte à l’une de vos libertés est grave et manifestement illégale.

C’est le juge administratif qui est compétent dans le cadre de recours réalisés à l’encontre d’agents publics.

Bon à savoir : l’assistance d’un avocat pénaliste peut être un choix judicieux si vous souhaitez réaliser un recours en justice.

Quelles sont les sanctions liées à l’atteinte à la liberté ?

La violation d’une liberté donne lieu à des condamnations pénales. De ce fait, l’auteur de cette atteinte peut voir sa responsabilité pénale engagée.

Les sanctions diffèrent selon le type d’atteinte, on peut citer par exemple :

L’article 432-4 du Code pénal, qui réprime l’atteinte à la liberté individuelle des agents publics, sanctionne cette infraction de :

  • Sept ans d’emprisonnement ;
  • 100 000 euros d’amendes.

L’article 224-1 du Code pénal, sanctionne le crime de séquestration de :

  • Vingt ans d’emprisonnement si la personne séquestrée n’est pas volontairement libérée dans un délai de 7 jours. Ou Cinq ans d’emprisonnement si elle est libérée volontairement dans un délai de 7 jours ;
  • 75 000 euros d’amendes.

D’après l’article 24 issu de la loi du 29 juillet 1881, la provocation publique à la haine de toute une communauté est passible de :

  • Trois mois d’emprisonnement ;
  • 45 000 euros d’amende.

D’ après l’article 433-5 du Code pénal, l’outrage à agent est réprimé de :

  • Six mois d’emprisonnement ;
  • 7 500 euros d’amendes, etc.

Bon à savoir : Des circonstances aggravantes peuvent rendre plus sévères les sanctions pénales. C’est le cas par exemple lorsque la prise d’otage ou la séquestration excèdent sept jours.

Mise en ligne : 2 juillet 2021

Rédacteur : Prescilia Boukaroui, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Sous la direction de Maître Elias BOURRAN, Avocat au Barreau de Paris et Docteur en Droit.

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