Quelles sont les obligations d’une cession de fond libéral ?
La cession doit s’effectuer au travers d’un contrat écrit, appelé acte sous seing privé.
Le code de la santé publique a prévu certaines mentions qui doivent obligatoirement apparaître dans le contrat sous peine de nullité. Le contrat est obligatoire.
Tout d’abord, il faut déterminer le prix de la cession, en d’autre terme, le prix de la clientèle. Il n’y a pas de textes qui encadrent le prix de la clientèle.
En général, le prix est déterminé à partir de la moyenne du chiffre d’affaires brut des 3 dernières années.
Certains facteurs peuvent faire varier ce prix (région, local, ancienneté du cabinet, concurrence, etc. ). Le prix de vente est fixé à partir d’un pourcentage de la moyenne calculé.
Par exemple, il peut s’agir de 40% de la moyenne du CA brut des trois dernières années.
Ensuite, une fois le prix et le contrat établi, l’acheteur doit verser le prix de vente. Une indemnité peut s’ajouter.
Cette indemnité que l’acheteur peut être amené à verser contrebalance l’obligation de non-concurrence que le vendeur s’engage à respecter.
Une fois la somme versée, le vendeur s’engage à remettre à l’acheteur l’ensemble des éléments corporels qui font partie du cabinet.
Enfin, l’acheteur doit faire enregistrer l’acte de cession auprès des impôts dans le mois qui suit la signature.
Lorsque l’acheteur procède à l’enregistrement de l’acte, il doit s’acquitter des droits d’enregistrement. Le droit d’enregistrement se calcule sur la valeur taxable de la cession, en pourcentage, en fonction du barème établi.
Fraction de la valeur taxable |
Droit d’enregistrement applicable |
Prix de cession est inférieur à 23 000€ |
0% |
Prix de cession est inférieur à 200 000€ |
3% |
Prix de cession est supérieur à 200 000€ |
5% |
Bon à savoir : l’ordre des infirmiers recommandent de faire appel à un professionnel du droit pour vérifier tous les points juridiques et fiscaux spécifiques (bail, prix, fiscalité, etc).