Quelles sont les conditions pour créer une EURL
La création d’une EURL peut résulter, soit d’une réunion de toutes les parts d’une SARL par un seul associé, soit d’une décision unilatérale de naissance d’une société.
L’associé d’une EURL
L’associé unique peut être une personne physique ou morale. Désigner une personne morale comme gérant d’une EURL permet de filialiser une activité économique au sein d’un grand groupe.
N’ayant pas la qualité de commerçant, vous pouvez être l’associé unique d’une EURL même si vous êtes frappé d’incapacité. Vous pouvez notamment être un mineur, mais la gestion de votre société sera alors confiée à un tiers.
Une personne physique ou morale peut créer plusieurs EURL et une EURL peut elle-même aboutir à la constitution d’autres EURL.
Vous devez informer votre conjoint dès qu’un apport est réalisé ou que des titres sont acquis grâce à des biens communs. Votre conjoint peut demander la qualité d’associé : votre EURL devient alors une SARL.
L’objet social d’une EURL
En principe, la désignation de l’objet social est libre lors de la création d’une EURL : toute activité économique civile ou commerciale est valable.
Cependant, certaines activités ne peuvent pas être exercées : l’assurance, les bureaux de tabac, l’épargne, et la capitalisation.
L’EURL exclut également l’exercice de professions libérales. Si vous êtes concerné, vous pouvez néanmoins choisir de créer une Société d’exercice libéral à responsabilité limitée qui est son équivalent.
Si vous travaillez dans le secteur agricole, la forme d’entreprise unipersonnelle la plus adaptée est l’EARL.
Le capital social d’une EURL
Les statuts fixent librement le montant du capital social de l’entreprise à la création de l’EURL. Ce montant correspond à la somme des apports en numéraire (apport d’un bien par exemple d’un immeuble) et en nature (apport d’une somme d’argent) réalisés par les associés.
Vous pouvez insérer dans les statuts une clause de variabilité du capital. Cette clause évite de modifier les statuts en cas d’augmentation ou de baisse du capital.
Si vous réalisez un apport en nature, celui-ci doit faire l’objet d’une évaluation. Elle doit impérativement apparaître dans les statuts. De plus, un commissaire aux apports, désigné par l’associé ou à défaut, par le président du tribunal du commerce doit établir un rapport sur l’évaluation. Celui-ci doit également être présent dans les statuts.
Deux situations excluent le recours à un commissaire aux comptes :
- Si vous apportez un élément de votre activité professionnelle antérieure ;
- Si votre apport en nature est inférieur à 30 000€ et à la moitié du capital de votre société.
Toute majoration frauduleuse des apports en nature peut entraîner une peine pénale allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 375 000€ d’amende.