Comment effacer le FNAEG ?
Quelles sont les conditions d’effacement ?
Pour l’effacement de vos données du FNAEG, le Code de procédure pénale prévoit des conditions précises.
En effet, les articles 706-54, R. 53-14-1 et R. 53-14-2 du Code de procédure pénale prévoient que les données du FNAEG sont effacées, « lorsque leur conservation n’apparaît plus nécessaire compte tenu de la finalité du fichier ».
Par ailleurs, l’effacement du FNAEG est de plein droit s’il est demandé par les ascendants et descendants d’une personne disparue, dans le cadre d’une enquête ou d’une instruction pour recherche des causes d’une disparition inquiétante ou suspecte.
Quelle est la procédure d’effacement ?
Pour obtenir l’effacement de vos données du FNAEG, il convient de respecter la procédure suivante :
Vous pouvez demander l’effacement du FNAEG en vous adressant directement au procureur de la République compétent. Vous devrez adresser votre demande d’effacement par lettre recommandée avec accusé de réception ou en vous déplaçant directement au tribunal pour faire une déclaration au greffe.
Le procureur de la République doit répondre par lettre recommandée avec accusé de réception dans un délai de 3 mois. S’il ne répond pas dans les 3 mois, ou s’il refuse l’effacement, vous pouvez saisir le juge des libertés et de la détention (JLD).
Le JLD doit alors rendre une décision dans un délai de 2 mois. Vous recevrez cette décision par lettre recommandée. Un avocat peut vous accompagner dans votre demande d’effacement du FNAEG pour augmenter vos chances de succès.
À défaut de réponse dans le délai de 2 mois ou si le magistrat refuse l’effacement, il sera possible de saisir, aux mêmes fins, le juge des libertés et de la détention dans un délai de 10 jours.
Le juge doit répondre sous 2 mois, après avoir sollicité les réquisitions écrites du procureur de la République, par ordonnance motivée.
Attention, en cas d’ordonnance ordonnant l’effacement, le procureur de la République peut également, dans un délai de 10 jours à compter de la date de la notification de l’ordonnance du JLD, contester cette décision devant le président de la chambre de l’instruction.
Le président de la chambre de l’instruction statue, après avoir sollicité les réquisitions écrites du procureur général, par une ordonnance motivée, dans un délai de 3 mois. Elle ne peut faire l’objet d’un pourvoi en cassation que si elle ne satisfait pas la forme et les conditions essentielles exigées.
Avocats pénalistes, nous pouvons vous accompagner dans votre demande d’effacement du FNAEG.