Ouvrir un cabinet de dermatologue : comprendre l'essentiel

Ouvrir un cabinet de dermatologue : que faut-il savoir ?

Le dermatologue est un professionnel médical compétent pour traiter les maladies liées à la peau, aux ongles et aux cheveux.

Il est possible d’exercer l’activité de dermatologue en hôpital, mais une partie des professionnels préfèrent ouvrir leur cabinet de dermatologue.  

Ainsi, l’exercice libéral de l’activité de dermatologue implique des démarches juridiques et administratives diverses. Il convient de les respecter afin de vous assurer que vous exercez votre profession de manière réglementée. 

Vous souhaitez ouvrir un cabinet de dermatologue ? Cet article est fait pour vous.

Avocats en droit de la santé, nous pouvons vous accompagner dans vos projets en matière de santé.

Qui peut ouvrir un cabinet de dermatologue ?

Un médecin dermatologue qualifié a vocation à exercer sa profession soit en hôpital, soit en cabinet.

Ainsi, tout dermatologue titulaire d’un diplôme reconnu par l’Etat est en mesure d’ouvrir un cabinet de dermatologue. 

Bon à savoir : il est obligatoire de vous inscrire à l’Ordre des Médecins en déclarant votre diplôme de médecin dermatologue.

Quelles sont les démarches juridiques pour ouvrir un cabinet de dermatologue ?

Pour ouvrir un cabinet de dermatologie, vous devrez remplir diverses démarches, à la fois juridiques et administratives. 

 

Quel statut juridique choisir pour ouvrir un cabinet de dermatologue ?

Afin de choisir le statut juridique idéal pour votre cabinet de dermatologie, il est conseillé de vous renseigner sur les particularités de chaque type de société possible. Vous pourrez faire votre choix selon vos souhaits. 

Toutefois, le régime le plus courant pour ouvrir un cabinet de dermatologie est le régime libéral. En particulier, il est possible d’opter pour :

Par ailleurs, les régimes classiques de société vous sont aussi ouverts, tels que l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) ou la Société à Responsabilité Limitée (SARL)

Bon à savoir : ces démarches peuvent parfois être complexes et le choix de votre société doit être optimal. Pour cela, il est conseillé de vous faire accompagner de professionnels, en particulier pour créer une société optimisée fiscalement. 

 

Quelles sont les démarches administratives pour ouvrir un cabinet de dermatologue ?

Pour ouvrir un cabinet de dermatologue, il existe de nombreuses procédures administratives à respecter. 

Vous devrez enregistrer votre activité auprès de l’Assurance Maladie et de l’URSSAF. 

Ensuite, vous devrez souscrire à une assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RCP). 

Il vous faudra adhérer à la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (CARMF).

Enfin, vous devrez envisager l’ouverture d’un compte bancaire professionnel. 

Quelles sont les étapes concrètes pour ouvrir un cabinet de dermatologue ?

Afin de concrétiser votre projet d’ouvrir un cabinet de dermatologue, il sera nécessaire de mener à bien différentes étapes. 

 

Étape 1 : réaliser une étude de marché pour ouvrir un cabinet de dermatologie

L’étude de marché vise à établir la pertinence de votre projet. En d’autres termes, il s’agit de vérifier que votre projet est adapté et judicieux. 

Vous devrez notamment prendre en compte la lieu que vous avez prévu pour votre installation, étudier l’offre déjà présente et évaluer les besoins de la patientèle. 

Vous pourrez ainsi déterminer si vous serez en mesure de développer une patientèle suffisante et établir un business plan pour établir la viabilité de votre projet. 

 

Étape 2 : rédiger un business plan pour ouvrir un cabinet de dermatologie

Pour ouvrir un cabinet de dermatologie, il est indispensable de rédiger un business plan. Celui-ci doit exposer votre projet de façon à montrer sa viabilité financière. 

Pour rédiger un business plan, il faudra dans un premier temps, présenter une étude de marché convaincante, qui doit mettre en avant les atouts de votre projet. 

Dans un second temps, il vous faudra établir un prévisionnel financier. Il prendra en compte l’ensemble des coûts et frais nécessaires au lancement de votre activité d’une part, et d’autre part les bénéfices que vous prévoyez de générer.

Ainsi, vous pourrez détailler la viabilité de votre projet. 

Enfin, ce business plan vous sera utile pour démarcher des investisseurs éventuels ou pour solliciter des aides pour financer votre projet, notamment auprès des banques. 

 

Étape 3 : financer l’installation d’un cabinet de dermatologie

Ouvrir un cabinet de dermatologue implique un investissement d’une moyenne de 15 000€. Ce coût recouvre notamment les frais liés à l’achat de matériel spécifique indispensable à l’exercice de l’activité de dermatologue.

Par exemple, le coût d’une table d’examen dermatologique s’élève en moyenne entre 1700€ et 4000€. 

Pour financer l’installation de votre cabinet de dermatologie, plusieurs moyens s’offrent à vous. 

Tout d’abord, vous pourrez financer une partie de votre projet par votre apport personnel. 

Ensuite, vous aurez la possibilité de solliciter un prêt auprès d’une banque qui vous accompagnera dans votre projet.

Enfin, il existe diverses aides, notamment pour la création et le lancement des sociétés. De plus, il existe des aides particulières si vous souhaitez vous installer dans une zone classée “désert médical”. 

Plus précisément, il est possible que votre projet soit éligible à l’ACRE (Aide aux demandeurs d’emploi créant ou reprenant une entreprise), au NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise), mais aussi au dispositif relatif aux Zones Franches Urbaines (ZFU), ou aux zones de revitalisation rurale (ZRR). 

 

Étape 4 : concrétiser l’installation d’un cabinet de dermatologie

Enfin, il vous restera à vous installer dans votre local, aménager vos espaces, effectuer les achats de matériel nécessaires, et trouver vos premiers clients. 

Vous devrez également être attentif aux règles d’implantation en vigueur, ainsi qu’aux règles de sécurité en vigueur notamment pour l’accès aux handicapés. 

Pour finir, vous devrez être attentif à respecter les règles déontologiques qu’imposent l’exercice de votre profession. 

Mise en ligne : 10 juin 2021

Rédacteur : Mélodie André, Master 1 Droit international à l’Université Paris 2 Panthéon Assas. Sous la direction de Maître Amélie Robine, Avocat au Barreau de Paris et Docteur en Droit.

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